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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 15:23

 

Nous étions à peine entrés
que la porte se ferma,
quel ne fut pas mon émoi !
 
Je fut prise d’un malaise,
un gros malaise bien balaise,
tout blanc et gigantesque :
 
Devant moi, et tout autour,
il n’y avait que du blanc !
Du blanc ! Du blanc à perte de vue !
et rien d’autre ! pas un objet !
ni par terre ni en l’air !
ni à gauche ni à droite !

“Le néant !” criai-je.

“Allons donc”, dit l’agent,
“Le néant n’est pas blanc !
C’est simplement très grand !”

- Mais... grand à ce point là ?

- Non, pas tout à fait grand à ce point.
Un peu de peinture blanche,
ça vous agrandit une pièce pour pas cher !

- Ah oui !? Mais tout de même !

“ Remarquez, cela vient aussi
du fait que nous sommes seuls
et qu’il n’y a pas de meuble !
Mais cette impression ne durera pas, croyez-moi !
Dès que nous rencontrerons du monde
tout vous paraîtra beaucoup plus petit !”

Les vers menottes étaient pétrifiés,
les yeux écarquillés,
la bouche ouverte mais crispée,
ils regardaient, le regard figé,
dans toutes les directions.

- Mais... Pourquoi n’y a t’il pas de meuble ?
- Parce que c’est un couloir !
On ne met pas de meuble dans un couloir !

“Un couloir ? Mais c’est des grands malades !”

Dans ma surprise, j’avais élevé la voix.
L’inspecteur fit signe de me taire

- Pas si fort ! Les murs ont des oreilles !
- Les murs ? Mais quels murs ? Il n’y a pas de mur !

- Il y a des murs, je vous assure,
et il est préférable qu’il ne vous entendent pas...
Mettons nous en marche...
Nous avons un long chemin.

- Où allons nous ?
- Au bout du couloir.


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