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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 15:20

 

“Aaaah !

Mon dieu !

Mon bichon ! mon bichon !

Mais laissez moi !

Regardez ce que vous avez fait !

Rattrapez le ! Il va se faire écraser !”

 

Absorbée par ma lecture je ne m’étais pas aperçue que j’approchais d’un carrefour principal qui, forcément, était plus fréquenté. Je venais d’emboutir une petite vieille qui s’était retrouvée projetée en avant. Pour amortir sa chute elle avait tendu les bras et lâché ce qu’elle portait : son sac et un petit chien blanc frisé. Elle était allongée et commençait à se relever. Le contenu de son sac était éparpillé sur son bout de rouloir et le bichon courrait et sautait partout sans se soucier du règlement. Je lui prenais le bras pour l’aider mais elle me repoussait.

 

“Laissez moi !

Rattrapez le ! Dépêchez vous !”

 

C’est vrai qu’il y avait danger.

 

La divagation des chiens, même en laisse, était totalement interdite en ville. Pour accompagner son animal vers les espaces réservés et les caninoirs il fallait obligatoirement les transporter dans un caddie à roulettes. Une conséquence de cette loi a été de voir la taille des animaux de compagnie fondre comme neige au soleil. Ils devenaient portables. A partir du moment où le chien ne mettait pas patte à terre, la situation n’était pas strictement légale mais tolérée.

 

Techniquement, elle était en tort.

Mais, techniquement, moi aussi.

 

Les vidéo-surveillances fermaient les yeux sur les innombrables petites infractions quotidiennes dans la mesure où elles étaient sans conséquences. (Nous étions des gens “responsables” surveillés par des “gens” responsables).

Mais, là, c’est sur, j’allais avoir des problèmes.

Et la mamy aussi.

Je n’avais aucune idée de ce qui, de la marche en rouloir ou du chien lâché en ville, coûtait le plus cher, et je ne tenais pas à le savoir.

 

“Je m’en occupe, ne bougez pas !”

 

“Il s’appelle Flamby”

 

Pourquoi elle me disait ça ? Elle ne s’imaginait tout de même pas que j’allais courir derrière un chien en criant “Flamby !”

 

Mais ce stupide animal fonçait tout droit vers la végétation-déco aux bords du “tube” ! (la colonne descendante)  Et les barreaux de la rambarde n’étaient pas assez serrés pour empêcher cette petite chose de passer ! Et après la rambarde : c’était la chute de huit étages !!!  (plus vraisemblablement quatre, s’il n’évitait pas la plateforme du pallier entre-deux)

 

J’étais horrifiée ! Je me lançais à sa poursuite et desserrais les dents :

 

“FLAMBYYYY !!!”

 

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